À Aghbala, une jeune femme de 24 ans, en situation de handicap mental, a été victime d’exploitation sexuelle ayant conduit à une grossesse, provoquant une vague d’indignation au Maroc. L’affaire, révélée récemment, met en évidence les failles profondes du système de protection des femmes vulnérables dans les zones rurales.
La mère de la victime a rapporté que sa fille, détentrice d’une carte pour personnes handicapées délivrée par le ministère de la Solidarité, avait subi des agressions répétées de la part de quatre individus. Présentés devant le parquet, les suspects ont nié les faits et restent pour l’instant en liberté, tandis que l’enquête suit son cours.
L’Organisation marocaine pour les droits des femmes en situation de handicap a dénoncé l’absence de mécanismes de suivi et de signalement adaptés aux besoins des femmes handicapées. Selon l’ONG, cette lacune expose cette catégorie à des violations graves, sans protection ni respect de leur dignité.
L’organisation a rappelé que cette affaire n’est pas un cas isolé. Elle a appelé à l’ouverture d’une enquête urgente et impartiale, à la création d’un système de protection efficace pour les femmes et filles handicapées, ainsi qu’à une révision du cadre juridique pour garantir une protection renforcée et explicite des personnes vulnérables.
Cette affaire souligne une urgence nationale : protéger les femmes en situation de handicap n’est pas seulement une nécessité sociale, c’est un droit fondamental que l’État et la société doivent garantir.


